Dès 1885, le 155è RI s’installe dans des baraques en bois. En 1888, le régiment quitte Lérouville pour Commercy et la caserne Oudinot. Il est remplacé par le 154è RI. A partir de 1903, les baraques insalubres laissent la place à des bâtiments. Il y en a un par compagnie et par rangée de bataillon. La loi des trois ans et l’augmentation des effectifs en 1913 entraînent la construction de quatre bâtiments supplémentaires. La caserne Gérard dispose également d’un stand de tir réduit et d’une infirmerie autour d’un jardin arboré. Après la Première Guerre Mondiale, la caserne est occupée par des gardes mobiles. Après la Seconde, des unités américaines occupent les lieux avant que la SNCF ne les rachètent pour les transformer en logements.
Dédié aux morts du 154è RI et de son régiment de réserve, le 354è RI, le monument des Caurettes est édifié à l’entrée de l’ancienne caserne Gérard. Il rappelle, par son nom, les combats du bois des Caurettes auxquels prennent part les régiments de Lérouville en février 1916 dans les environs de Verdun.
Entièrement réalisé en pierre de Lérouville, ce monument aux morts évoque le travail de la pierre. En effet, sa base formée de blocs à peine équarris se prolonge par un travail parfaitement achevé. En 1920, une loi accorde des subventions aux communes pour leur permettre de faire ériger des monuments à la mémoire des victimes de la Grande Guerre.