C’est dans cette maison qu’est né le Cardinal Alexis Lepicier, le 28 février 1863. Archevêque de Tarse, capitale de la Cilicie en Turquie, il reçoit la pourpre cardinalice en 1929. Légat du pape, il vient inaugurer la nouvelle chapelle castrale le 24 août de la même année. Il décède à Rome le 20 mai 1936.
Ce petit bas-relief rappelle qu’à cet endroit existant une commanderie du Saint-Esprit dont l’hôpital, un des premiers de cet ordre, fur fondé en 1270 par Geoffroy de Joinville. Bâti primitivement hors de l’enceinte fortifiée, cet hôpital est détruit vers 1360 et reconstruit à l’intérieur des murs de la ville, près du passage qui porte son nom. Destiné d’abord aux « malheureux voyageurs », il devient hospice et accueille les militaires blessés. Le 20 janvier 1719, le chanoine Caudebec fonde l’hôpital civil Saint-Charles, à quelques centaines de mètres. L’hôpital du Saint-Esprit, devenu hôpital militaire, reçoit alors les blessés et malades des nombreux régiments de passage ou en stationnement dans la ville.
Ancien palais de justice de Vaucouleurs, ce bâtiment est utilisé par les religieuses de la congrégation de Saint-Hilaire en 1869. Ces religieuses y installent un pensionnat de jeunes filles. Des élèves, venues de toutes les régions de France et même de l’étranger, fréquentent cette école de bonne réputation. L’établissement cesse de fonctionner en 1903, à la dissolution de la congrégation. Bâtiment municipal, il est divisé en appartements, puis vendu à des particuliers.
Cet immeuble sert de mairie depuis la Révolution jusqu’à la construction du nouvel hôtel de ville en 1848. Au-dessus du rez-de-chaussée qui conserve sa porte cochère, les deux niveaux d’habitation sont séparés par des bandeaux en pierre de taille sur lesquels s’appuie la mouluration des chambranles de fenêtres. Les clefs des arcs interrompus sont ornés de rocailles. Sous la toiture mansardée, les combles sont éclairés par trois grandes lucarnes à corniche débordante.
Ce bâtiment était à l’origine destiné à abriter, outre les locaux réservés à la gestion municipale, une caserne et deux salles de classe. Sa construction nécessite la démolition de l’ancien couvent des annonciades, vendu comme bien national en 1792. Le musée Jeanne d’Arc et la bibliothèque occupent actuellement l’aile droite du bâtiment.