Les Fonderies de Tusey
Fondée en 1832, par la famille Muel, les Fonderies d’Art prennent un essor considérablement en 1862: 350 ouvriers s’affairent aux ateliers autour du bois et de la fonte. Le premier catalogue est créé à cette époque.
Les fonderies attirent bon nombre de hauts responsables venant passer commande, Napoléon III va y venir choisir les fontaines et candélabres pour la Place de la Concorde. Elles font également beaucoup d’exportations notamment vers la Belgique, la Tunisie, le Maroc, la Colombie Britannique et la République Argentine.
En 1896, Tusey est le seul a présenter trois représentations de Jeanne d’Arc; debout, à genoux, au sacre. Ce n’est qu’au début du XIXè que la fonte funéraire va se développer, monuments, nécropoles, grilles et croix ornent les nouveaux cimetières.
En 1904, la famille Dufilhol seule propriétaire des fonderies vont faire faillite. C’est Laurent Chevailler accompagné de Monsieur Louison qui vont donner un nouvel élan aux fonderies.
La Première Guerre Mondiale met fin à la fabrication traditionnelle au profit de la fabrication de grenade « Citrons ». Les employés sont désormais des femmes. En 1918, la fabrication d’ornements reprend jusqu’en 1925, période à laquelle la pièce mécanique fait son apparition.
En 1935, Tusey devient « Les Héritiers de Laurent Chevailler », la crise économique ayant laissé quelques séquelles, la fabrication s’orientent vers la réalisation de pièces destinées à l’industrie et le nombre d’employés s’amenuise.
En 1949, les fonderies vont fusionner avec les Fonderies de Vaucouleurs. Ce n’est qu’en 1966 que les derniers ouvriers de Tusey vont rejoindre Vaucouleurs, annonçant la fermeture de l’industrie.
L’Union Internationale Artistique, établissements Pierson
Martin Pierson, s’installe en 1860 à Vaucouleurs, où il ouvre un petit atelier de statues et monuments funéraires en pierre. Ce n’est qu’en 1865 qu’il crée « L’institut Catholique de Vaucouleurs » afin de produire statues religieuses en pierre, plâtre, terre cuite et fonte de fer.
La guerre de 1870 paralyse son activité, capturé par les allemands il parvient à recouvrer sa liberté et fonde « L’institut Catholique ». En 1881 va être fondé « L’Union Internationale Artistique » U.I.A., où la grande majorité des productions est la statuaire religieuse. En 1884, un important atelier de sculpture sur bois est créé, de même qu’en 1887, on commence la fabrication de vitraux. L’usine va diversifier sa production et va proposer tout l’ameublement d’église.
Après une forte baisse des commandes, et un coup dur durant la Première Guerre Mondiale, la production reprend en 1920 notamment avec la création de monuments aux soldats morts, ainsi que la reconstruction d’églises nécessitant de nouvelles statues.
Faisant face aux difficultés notamment due à la Seconde Guerre Mondiale, l’entreprise fermera définitivement ses portes en 1967.
Fonderies de Vaucouleurs
Les Fonderies de Vaucouleurs sont issues de la fusion le 1er octobre 1949, de deux entreprises florissantes créées au XIXè à Vaucouleurs, aux productions respectives totalement différentes. Vers 1890, les établissements Matrot de Joinville créent la Fonderie Jeanne d’Arc, qui devient en 1916, les Fonderies de Forsan et Ve Matrot puis, en 1922, les Fonderies de la Meuse, lesquelles fabriquent essentiellement des fontes destinées à l’industrie. L’autre entreprise, la Fonderie d’Art de Tusey, dont la production s’exporte dans de nombreux pays étrangers, est crée en 1832 par A. Muel. A sa mort en 1862, lui succèdent E. Zegut jusqu’en 1874 et I. Gasne jusqu’en 1896. L’entreprise prend alors pour raison sociale Hauts-Fourneaux, Fonderies et Ateliers de Tusey. Elle poursuit son activité jusqu’à sa fusion en 1849 avec les Fonderies de la Meuse. Spécialisée dans la production de fontes d’art, elle réalise de nombreux bustes, statues, fontaines monumentales, candélabres, notamment ceux de la place de la Concorde à Paris.