Nos autres châteaux

AULNOIS-SOUS-VERTUZEY

René de Saint-Vincent obtient du duc la permission de bâtir un château qu’il décrit ainsi : « château et maison forte flanquée de quatre tours et couvert en ardoises, au-dessus du village au long du petit ruisseau des Moulins avec fossés, pont-levis, basse-cour, granges, étables, bouverie, bergerie, colombier… » . Il s’agit d’une construction en fer à cheval à deux niveaux organisée autour d’une cour carrée, avec des tours d’angle quadrangulaires. Vendu comme bien national, le château est acheté par un négociant de Commercy, qui en démolit plusieurs ailes.

BONCOURT-SUR-MEUSE

Gaspard-Mathieu de Gondrecourt ou son fils Gaspard-Philippe fait construire un nouveau château comportant un corps central à deux niveaux et deux ailes. La construction de l’édifice achève de ruiner son propriétaire, qui doit vendre la seigneurie en 1756. Acquit en 1788 par René Charles de Ligniville, le château est vendu à la mort de sa femme en 1817, et partagé entre 7 acquéreurs. La longue façade classique de l’édifice désormais très endommagé est percée de hautes fenêtres et, en son milieu, d’une porte monumentale au fronton triangulaire dont l’accès se fait par un double escalier.

BUREY-LA-CÔTE

Bâtiment de plan rectangulaire en partie fortifié et reconstruit au XVIè siècle, le château a gardé la plupart de ses ouvertures réparties sur trois niveaux. La porte d’entrée, en plein cintre, a des montants à bossages troués en pointe de diamant. Deux chapiteaux ioniques sont surmontés d’un fronton à volutes rentrantes. Les combles comprennent une bretèche reposant sur trois consoles, qui assuraient la défense de la porte d’entrée.

A l’angle sud, la tourelle percée de six petites ouvertures en plein cintre, est couverte d’une toit conique. Sa fonction est purement décorative.

La cheminée de la grande salle du rez-de-chaussée, en pierre de taille, comporte une hotte droite et une corniche moulurée. Les pieds droits galbés sont surmontés d’un linteau à corniche identique. La plaque de fonte qui garnit le contrecœur indique la date 1636.

COUSANCES-LES-TRICONVILLE

Cette ancienne maison forte appartient au XVIIè siècle à la famille Thibalier. Dans un acte de dénombrement daté de 1596, elle est décrite de la façon suivant : « une maison forte ayant quatre tours et un pont-levis, entouré de fossés ». Il ne subsiste qu’une tour et quelques vestiges de fortifications dans un ensemble de bâtiments désormais convertis en exploitations agricoles.

GOUSSAINCOURT

La seigneurie de Goussaincourt, qui remonte au XIIè siècle, relevait de la châtellenie de Gondrecourt. La maison seigneuriale fut profondément remaniée à partir de 1663. Le château présente un plan parallélépipédique, avec une haute aile perpendiculaire à l’extrémité de la façade nord ainsi qu’une échauguette sur l’angle sud-ouest. Celle-ci est munie de canonnières et comprend à l’angle des armoiries non identifiées. Les ouvertures anciennes de la façade principale ont été transformées au XVIIIè siècle en fenêtres à linteau en arc segmentaire percées sur deux niveaux. Les charpentes datent de la construction de l’édifice. La distribution des pièces en enfilade a été conservée. Les cheminées, les lambris moulurés, les peintures et les petites alcôves, témoignent de l’art de vivre des gentilshommes campagnards. Au sud, le mur de clôture enserre le pigeonnier. Les dépendances, qui ferment le parc au nord, abritent une salle voûtée d’arêtes retombant sur des piliers de plan carré. Le monumental portail d’entrée d’ordre toscan, en pierre de taille, est encadré de deux portes piétonnes.

MAXEY-SUR-VAISE

Construit à l’initiative de J. de Merlet, le château suit un plan rectangulaire flanqué de deux tours carrées en saillie. La porte d’entrée est encadrée de deux pilastres à chapiteau toscan supportant un linteau mouluré qui porte la date de construction sur l’entablement.

Sur une des pierres du château nous retrouvons une meurtrière à rotule. Ce type de meurtrière est composé d’une sphère mobile percée de part en part et emprisonnée dans un évidemment femelle, formant l’ouverture dans laquelle elle peut se mouvoir dans tous les sens, permettant aussi bien de modifier l’angle de tir que d’obstruer totalement l’ouverture.

L’ancienne cuisine du château possède toujours sa cheminée. Le manteau est formé d’un entablement nu à corniche moulurée, reposant sur deux colonnes cylindriques. Le foyer, ouvert sur trois côtés est muni d’une taque portant les armoiries des familles Dessales et Beauvau.

MÉCRIN

Construite sur ordre du Duc de Bar, la forteresse de Mécrin est constituée d’une enceinte quadrangulaire renforcée par des tours, d’une porte charretière et d’un passage piétonnier précédés d’un pont-levis s’élevant au-dessus de fossés inondés. A l’intérieur sont aménagés des loges qui servent de refuges aux habitants en période de guerre. Le tracé de l’enceinte est encore visible. Au centre se trouve la cour, dont l’accès se fait pas un passage resserré où se distinguent les vestiges de la porte charretière.

NAIVES-EN-BLOIS

A l’origine, la famille de Morancourt s’établit sur ces terres en y faisant construire un château en pierre de Reffroy. A la suite d’un différent familial, il est séparé exactement à la moitié. Les deux parties ont par la suite été rachetées par des habitants de la commune.

OURCHES-SUR-MEUSE

Ancienne dépendance des seigneurs de Joinville, la commune est pillée au moins deux fois par les seigneurs de Vaucouleurs, notamment en 1229. Le Sire de Joinville offre alors le château à son écuyer Remi d’Ourches. Ravagé par un incendie, le château est reconstruit en 1385. Détruit en partie pendant la Guerre de Trente Ans, il est réaménagé aux XVIIè et XVIIIè siècles. Ces différentes campagnes de construction sont attestées par différents éléments : la tour circulaire et les courtines datent du XIVè siècle, la tour octogonale du XVIIè siècle et le corps de logis du XVIIIè siècle.

RIGNY LA SALLE

Le château de Malpierre est construit à la fin du XVIè siècle par Joseph Chevalier, son nouveau propriétaire, sur les ruines d’une ancienne maison forte. En 1618, le château et la seigneurie attenante passent dans la famille Dessalles par le mariage d’Anne Chevalier de Malpierre et de Claude Dessalles, baron de Rorthey, ambassadeur de Suède et de Pologne. La demeure reste dans cette famille jusqu’à la Révolution. Elle est alors vendue comme bien national. En 1831, un incendie détruit totalement la demeure seigneuriale. Seuls subsistent la maison du régisseur, les communs et deux tours au bord du grand canal.

SAINT-GERMAIN-SUR-MEUSE

Ce château forme une enceinte carrée flanquée de quatre tours rectangulaires, entourant une cour. Profondément remanié pour être adapté à l’exploitation agricole qu’il abrite, il a pourtant conservé quelques éléments de défenses comme des archères et meurtrières à rotules, ainsi que quelques éléments décoratifs comme des cheminées ornementées.

SAUVOY

Le château, ancien rendez-vous de chasse, s’élève à l’emplacement d’une construction plus ancienne. Il comporte un corps de logis flanqué de deux tours carrées avec échauguettes sur l’arrière.

SORCY-SAINT-MARTIN

Le château Saint-Martin est construit au XVIIIè siècle par l’un des descendants de la famille de Choiseul, Maximilien-Claude-Joseph de Choiseul, colonel d’infanterie à la Martinique, puis brigadier des armées du roi et comte de Sorcy, qui fait également l’acquisition du château Emmi.

Un autre château, le château-bas, existait également sur le territoire de la commune, au bord de la Meuse, dont seuls subsistent une lithographie de Vadel et un fragment d’écusson orné d’une crois maltaise, conservés au musée de Saint-Mihiel. L’existence de ces trois seigneuries est attesté dès le début du XVè siècle, époque de construction des premiers châteaux.

VAUCOULEURS

Le château de Tusey est construit pendant la seconde moitié du XVIIIè siècle, à l’initiative de Charles François de Maillart, seigneur de Gombervaux, sur l’emplacement d’une ancienne maison dite de plaisance. La famille de Maillart abandonne ainsi une austère maison forte pour une nouvelle demeure plus confortable et plus adaptée au mode de vie du XVIIIè siècle. En 1837, quand une fonderie fut créée à proximité du château, il devint le château de la Fonderie.

La cheminée à hotte droite comprend un linteau surmonté d’une large corniche moulurée et d’un piédroit galbé. La taque aux armes de France qui garnit le contre-coeur date de 1682.

Un poêle en faïence d’origine inconnu porte en décor une allégorie du Roi-Soleil. Il est en tout point similaire à celui qui ornait les appartements de la Comtesse du Barry au château de Versailles.

Pendant la seconde guerre mondiale, l’armée allemande installe dans le château un camp de transit. L’édifice devient à la Libération un camp d’officiers prisonniers. Ce sont ces derniers qui décorent une des caves du château pour en faire une chapelle.

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