La forge et la fonderie de Vadonville sont rachetées vers 1720 par le comte de Sampigny, qui possède déjà celles de Commercy et de Boncourt. Après la fermeture des hauts-fourneaux de Boncourt, ceux de Vadonville approvisionnent les usines du secteur. Ils sont alimentés par du minerai local mélangé à celui de la vallée de l’Ornain. Les fonderies produisent des boulets de canon pour les armées impériales et des poêles utilisés par les Poilus dans les tranchées.
Qui dit usine dit logement ouvrier. Les premiers sont édifiés dans l’enceinte même de la fonderie. Au début du XIXè siècle, la place manquant, un certain nombre d’entre eux sont construits dans le village au milieu de l’habitat lorrain traditionnel. Le patron de la forge quant à lui dispose de sa propre demeure. Sur la façade de cette maison située à l’entrée de Vadonville, seuls deux bas reliefs en fonte moulée, rappelant les outils de forgeron, signalent l’ancienne maison du maître de la forge. Une demeure bien plus modeste, comparée aux châteaux de la forge à Commercy ou à Boncourt.
Les Ateliers Didelot, créés au moment où l’agriculture meusienne est en pleine expansion, spécialisés dans le machinisme agricole, profitent de la proximité de la forge de Vadonville. A la fin du XIXè siècle, l’abbé Didelot, frère du propriétaire, conçoit plusieurs types de charrues et fait breveter un modèle de soc hélicoïdal.